L’ex-chef d’Etat est toujours aussi influent dans le microcosme politique français.
Nicolas Sarkozy est retiré de la vie politique, mais il jouera un rôle en 2022 d’une façon ou d’une autre. Après le revirement du sulfureux Ziad Takieddine, témoin clé dans l’affaire du financement présumé de la campagne de 2007 par Kadhafi, l’ancien chef de l’État a montré que son talent restait intact.
Le 13 novembre sur BFMTV, il a fait un plaidoyer d’une force incroyable, parvenant à réduire tout le travail de la justice, sa mise en examen pour association de malfaiteurs, à une vieille vengeance des magistrats à son encontre. L’ancien président arrive même à faire oublier qu’il a des rendez-vous à venir au tribunal dans d’autres affaires.
De quoi redonner de l’espoir à ses amis Républicains pour 2022 ? Il faut distinguer plusieurs cercles : il y a les amis les plus proches, orphelins de l’ancien président, Brice Hortefeux et Eric Ciotti notamment. Ils rêvent désormais à voix haute d’une candidature de Nicolas Sarkozy en 2022.
Il reste le dernier qui les a fait gagner, le seul chef. Nicolas Sarkozy est autant une nostalgie qu’un espoir désespéré d’une petite part des Républicains pour parvenir au second tour de l’élection 2022.
Incontournable, mais pas forcément candidat
Mais l’ancien chef de l’État répond invariablement qu’il « a tourné la page », qu’il est « très heureux comme cela ». Il semble le dire pour s’en convaincre, tellement il prend plaisir à recevoir ou à appeler les uns et les autres. La politique est encore son quotidien.
Nicolas Sarkozy est incontournable pour 2022, mais pas forcément comme candidat.
Tous ceux qui pensent à la présidentielle à droite se sont empressés de lui apporter leur soutien après le revirement de Ziad Takkiedine : Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Bruno Retailleau… Ils le savent, et prennent leur précaution.
Personne ne lui dira que c’est fini, ou lui rappellera son score à la primaire en 2016. Nicolas Sarkozy n’est pas indispensable, mais il est effectivement incontournable pour tout prétendant à 2022.
Mais attention, à la fin, Nicolas Sarkozy ne soutiendra pas forcément l’un d’eux. Il a même le pouvoir de leur faire perdre toute chance. Notamment si, le moment venu, il se montrait plutôt bienveillant avec Emmanuel Macron, comme il peut l’être aujourd’hui.
Une éventualité, une réalité, que Gérard Larcher, président du Sénat, a cruellement résumée, le 15 novembre dans le Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro : « Il n’y a pas aujourd’hui d’alternative réelle à Emmanuel Macron ».
Avec RTL
