Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

>

France : un maire devant la justice pour avoir promu son amante directrice générale

Facebook
Twitter
WhatsApp

Ferdinand Bernhard, maire de Sanary-sur-Mer (Var) depuis 31 ans et réélu dès le premier tour en mars, est jugé depuis le lundi 8 juin 2020 devant le tribunal correctionnel de Marseille pour une série d’infractions économiques et financières commises durant ses mandats. Parmi elles, une possible “prise illégale d’intérêt” pour avoir promu une contrôleuse de gestion avec laquelle il sortait comme sa principale collaboratrice, dotée de l’un des trois plus hauts salaires de la mairie.

Espagne : l’ancien roi Juan Carlos éclaboussé par une affaire de corruption

 

Selon les faits, lors de son arrivée en 2009 à la mairie de cette commune balnéaire, après diverses expériences de comptable dans le privé, Sybille Beaufils n’avait quasiment jamais rencontré Ferdinand Bernhard. Si ce n’est lors de son propre mariage, que le maire en personne avait célébré. Recrutée sans une question sur ses compétences ni sur son CV, elle aurait immédiatement brillé en découvrant un trou de trois millions d’euros dans les comptes de cette cité balnéaire. De quoi doubler son salaire de 2 500 euros en la promouvant rapidement collaboratrice de cabinet, assume le maire.

« Je suis le chef de l’Etat, je suis l’aîné de Gbagbo, c’est lui qui devrait m’appeler », cette réponse d’Alassane Ouattara qui suscite des remous

Avant 2017 et la loi sur la moralisation de la vie publique, prise dans la foulée de l’affaire Fillon et de l’élection d’Emmanuel Macron, l’embauche d’un concubin par un maire n’était pas interdite, concèdent les juges. Avant de pointer le fait que Sybille Beaufils faisait simplement “fonction de” DGS, chef d’orchestre au quotidien d’une administration de plus de 200 agents, n’ayant pas le diplôme (Bac+5) nécessaire pour prétendre officiellement à ce titre. Elle ne pouvait ainsi pas signer les documents officiels. 

Togo / Coronavirus : les discothèques et bars fermés

Mais deux ans d’une relation “compliquée et en dents de scie” plus tard, quand le maire a appris qu’elle avait une liaison avec le jardinier, leur rupture conduira à sa mise “au placard”, raconte Sybille Beaufils, 49 ans. Devant les gendarmes, elle s’était épanchée sur ce maire que des dénonciations d’habitants à propos de sa gestion, puis un signalement de la chambre régionale des comptes, ont finalement conduit devant la justice. 

 

Source : Sud-Ouest