Depuis le début de la crise liée à la pandémie de coronavirus, les anciens présidents de la République ne se gênent pas pour critiquer les mesures prises par Emmanuel Macron. Après Nicolas Sarkozy, “agacé” par l’actuel président, qui a affiché publiquement son soutien à Didier Raoult, c’est au tour de François Hollande de réagir.
Le mercredi 28 octobre, François Hollande a fait la tournée des médias, comme souvent les jours où Emmanuel Macron s’exprime. L’ancien président de la République a commencé son marathon très tôt du côté de franceinfo. Invité du “8h30 franceinfo”, il est revenu sur la gestion de la crise jusqu’à aujourd’hui, avant même qu’Emmanuel Macron annonce un nouveau confinement.
« S’il doit y avoir un confinement général, il faut expliquer pourquoi il est nécessaire, pourquoi il doit être respecté et vers quoi il doit aboutir. Ce qui a peut-être manqué pour le premier confinement », a déclaré l’ancien président.
François Hollande explique également que le plus important est d’éviter de donner aux gens le sentiment “qu’on improvise” face aux événements, toujours avec un temps de retard.
Là il faut dire : « si c’est 15 jours, c’est 15 jours, et on s’y tient et ça doit être relativement sévère, si c’est plus long, il faut le laisser entrevoir. Et il faut montrer qu’il y a une solution. Le pire c’est le sentiment qu’on improvise au fur et à mesure de la pandémie ».
Dans la suite de sa prise de parole, François Hollande revient aussi sur ce qu’a mal fait Emmanuel Macron selon lui. Il pointe notamment du doigt la fin du premier confinement et la rentrée de septembre.
« Je pense que c’est surtout le déconfinement qui a été trop rapide et la rentrée de septembre qui a été sûrement organisée de manière trop optimiste. Je pense qu’il faut procéder par degré et ne pas déconfiner trop rapidement », a-t-il affirmé.
Pour finir et asséner un dernier coup, le prédécesseur d’Emmanuel Macron explique qu’on a foncé droit dans le mur en voulant à tout prix éviter le confinement.
« Les spécialistes, comme Jean-François Delfraissy, disaient, et il fallait les entendre, ‘le rebond va se produire, la pandémie est encore sévère, peut-être même plus sévère qu’au printemps et vous devez prendre des décisions car sinon vous aurez le confinement’. À vouloir éviter le confinement, on a eu le confinement », a-t-il conclu.
Avec Gentside