C’est une mauvaise nouvelle pour les futurs papas, mais bien bonne pour les enfants à naître. Les idées reçues voudraient que seul l’alcool ingéré par la future maman pendant une grossesse ait un impact sur la santé du bébé.
Cependant, une étude chinoise publiée le 3 octobre 2019 dans “le European Journal of Preventive Cardiology” a remis en cause cette croyance. D’après les chercheurs, il semblerait que la consommation d’alcool des futurs papas soit aussi à risque. Ces derniers ont conclu d’ailleurs que les hommes souhaitant passer le cap de la paternité devraient arrêter de boire de l’alcool au moins six mois avant d’essayer de concevoir le bébé, afin d’éviter les risques de malformations cardiaques congénitales.
Cette conclusion a nécessité la compilation et l’analyse des données établies sur 55 études différentes, publiées entre 1991 et 2019 et réalisées auprès de 41 747 bébés touchés par des maladies cardiaques congénitales et 297 587 bébés en bonne santé.
D’après les résultats de cette analyse, le risque d’avoir un bébé atteint d’une malformation cardiaque congénitale est plus élevé de 44 % chez les hommes ayant bu de l’alcool moins de 3 mois avant la conception du bébé. Chez ceux qui boivent en grande quantité (cinq verres ou plus par occasion), ce chiffre monte jusqu’à 52 %.
Des risques aussi chez les femmes
Et bien entendu, les mamans ne font pas figure d’exception : le risque est également plus élevé de 16 % chez les mamans enceintes qui auraient bu pendant les 3 mois précédant la conception, ou pendant les trois premiers mois de la grossesse.
« La consommation en grande quantité chez les futurs parents est un comportement dangereux qui présente de gros risques, car elle stimule le risque de déformations cardiaques chez l’enfant tout en détruisant également la santé du parent », a expliqué le Dr Jiabi Qin, de la Xiangya School of Public Health, Central South University à Changsha (Chine).
« Les résultats suggèrent que, lorsque les couples essaient d’avoir un bébé, les hommes ne devraient pas consommer d’alcool au moins 6 mois avant la fécondation », a-t-il ajouté. Quant aux femmes, elles devraient arrêter de consommer de l’alcool un an auparavant, et l’éviter pendant la grossesse, a conclu le travail.
Avec Gentside