Depuis son investiture 2017, le président de la République de la Gambie Adama Barrow a pris goût au pouvoir. Le chef de l’État avait promis de ne rester que trois ans. Il a changé d’avis au grand dam de ses anciens alliés.
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L’attaque est frontale. Sommé par la presse de réagir aux critiques d’un professeur gambien qui lui reproche de manquer du bagage intellectuel nécessaire pour redresser le pays, Adama Barrow s’emporte. « Oui, je ne suis pas allé plus loin que le lycée, mais je me suis fait tout seul. J’ai été assez courageux pour me dresser contre Yahya Jammeh. C’est facile pour vous de me critiquer ! » Celui qui l’a défié en prend lui aussi pour son grade. « Où étiez-vous (pendant la dictature), et qu’avez-vous fait pour votre pays ? », a déclaré Adama Barrow.
C’est l’une des premières fois que le président est confronté à la critique et renvoyé à son manque d’expérience. Arrivé au pouvoir un an et demi plus tôt, il véhiculait jusque-là l’image d’un homme modeste, quasi inconnu certes, mais qui avait réussi contre toute attente à restaurer la démocratie en Gambie. Le lendemain, le président fera les gros titres des journaux. Adama Barrow a, depuis, cessé de se prêter au jeu des conférences de presse.