Interviewée par The Guardian, la militante écologiste Greta Thunberg a dénoncé le comportement des dirigeants face à l’urgence climatique.
« Ceux-ci sont hypocrites, et les sommets sur le climat, remplis de belles paroles », a-t-elle déclaré au quotidien britannique.
Selon Greta Thunberg, aucun politicien actuel ne met en place ce qu’il faudrait pour stopper le réchauffement climatique. « Nos dirigeants sont ravis de se donner des objectifs sur 20 ou 30 ans. Mais dès qu’une action immédiate est requise pour freiner les émissions de gaz à effet de serre, il n’y a plus personne », a-t-elle renchéri.
Pour l’adolescente suédoise, ce comportement est une aberration : « Nous ne devrions pas nous concentrer sur ce qui aura lieu dans 10, 20, voire 30 ans. Si nous ne réduisons pas nos émissions maintenant, ces lointains objectifs ne voudront rien dire, parce que nous n’aurons plus de marge de manœuvre ».
Ce manque de réaction traduit surtout, d’après Greta Thunberg, une incompréhension du problème. « La première chose que nous devons faire, c’est comprendre que nous faisons face à une urgence, et que nous avons échoué jusqu’ici. Nous ne pouvons pas résoudre ce que nous ne comprenons pas », explique-t-elle.
Pourtant, la militante de 17 ans ne perd pas espoir. Celle qui s’est fait connaître en manifestant devant le Parlement suédois, à l’âge de 15 ans, est fière d’avoir pu rallier à sa cause des milliers d’étudiants à travers le monde. « C’est très inspirant de voir leurs actions. Ils sont tellement courageux et déterminés ».
Avec leur aide, Greta Thunberg est convaincue de pouvoir inverser la tendance : « Nous pouvons faire face à des crises. Nous l’avons vu avec le coronavirus. Si nous traitons le changement climatique comme une véritable crise, tout pourrait changer ».
Encore faut-il, justement, que le changement climatique soit considéré comme une crise. Là-dessus, Greta Thunberg est catégorique. « Tant que ce ne sera pas le cas, nous pourrons organiser autant de conférences que nous voulons. Ce sera juste des négociations, des paroles en l’air, et du vide ».
Avec CNEWS.