Partir au Japon sans débourser un franc CFA, c’est possible à travers quelques opportunités. L’une de ces opportunités qui aident les jeunes africains est le Programme Initiative ABE.
En vrai, il faudrait débourser des frais pour constituer son dossier, car n’entre pas dans ce programme qui veut. Cependant, les jeunes reçoivent des subventions qui leur permettent d’oublier les dépenses effectuées durant leurs candidatures.
C’est quoi le Programme Initiative ABE, qui permet de partir au Japon ?
Lancé en 2013 à Yokohama par le Premier ministre japonais Shinzo Abe, lors de la cinquième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 5), ce dispositif s’inscrit dans une stratégie de rapprochement entre le Japon et le continent.

Son objectif consiste à former une nouvelle génération de cadres africains dans les meilleures universités japonaises et à favoriser les liens économiques à travers des stages pratiques dans les entreprises nippones.
De nombreux jeunes Africains – Ivoiriens, Togolais, Béninois, Congolais ou encore Marocains – ont déjà bénéficié de cette opportunité.
Les conditions
L’initiative ABE est lancée chaque année. Elle cible les moins de 40 ans, disposant d’au minimum un diplôme de licence (bac+3) et d’une expérience professionnelle significative.
Une bonne maîtrise de l’anglais est également exigée, attestée par un score d’au moins 80 au TOEFL iBT ou un niveau B2 du CECRL.
D’après une bénéficiaire de cette bourse, on demande également un test de mathématiques. Il faudrait également faire une interview.
Dans cet interview, les candidats exposent les motifs pour lesquels ils ont choisi le Japon pour les études.
Revenir au pays
A la fin des études, les étudiants regagnent leurs pays pour développer leurs affaires. C’est le cas d’Ékpodessi, un ingénieur-architecte béninois qui a bénéficié du programme.
Il s’est formé à l’Institut de technologie de Shibaura à Tokyo pendant trois années. Selon son témoignage, sa formation a été ponctuée de stages dans de prestigieux bureaux d’architectes tels que Nihon Sekkei et Mohri Architects & Associates.
« Mon séjour s’est déroulé dans les conditions les plus optimales possibles, alliant qualité académique et immersion professionnelle », confie-t-il.
De retour à Cotonou en 2018, il dirige aujourd’hui Global Consultants International (GCI), un cabinet de conseil de droit japonais spécialisé dans l’accompagnement de projets de développement.
Relancé chaque année, le programme ABE reste l’une des portes d’entrée vers la quatrième puissance mondiale pour les jeunes Africains.