Kimia Alizadeh, seule femme médaillée olympique d’Iran, a annoncé ce samedi 11 janvier avoir quitté définitivement son pays. La taekwondiste explique qu’elle n’en pouvant plus de l'”hypocrisie” d’un système qui, selon elle, utilise ses sportives à des fins politiques et ne fait que les “humilier”.
4 mois après la mort de Dj Arafat, Molaré frappé par un malheur
« Je commence par bonjour, au-revoir, ou condoléances ? », a écrit la championne sur son compte Instagram, au moment où le pays est sous le choc de la catastrophe aérienne du Boeing 737 d’Ukraine International Airlines.
Cet avion, rappelons-le, est abattu mercredi à Téhéran par un tir de missile et a fait périr 176 personnes, en majorité iraniennes et canadiennes.
La sportive exprime son mécontentement vis-à-vis des autorités de la République islamique.
« Je fais partie des millions de femmes opprimées en Iran avec qui ils jouent depuis des années », dit-elle.
Voir cette publication sur Instagram
Une publication partagée par ????? ????????? (@kimiya.alizade) le
En faisant allusion au voile islamique, obligatoire pour toutes les femmes dans l’espace public en Iran, et notamment dans le sport, elle ajoute : « J’ai porté tout ce qu’ils m’ont dit de porter ».
« J’ai répété tout ce qu’ils m’ont ordonné de dire » et eux, ils « ont mis mes médailles au crédit du respect du voile obligatoire, poursuit-elle, aucune de nous n’a d’importance pour eux ».
Critiquant l'”hypocrisie”, le “mensonge”, l'”injustice” et la “flatterie” qui règnent selon elle au sein du système politique iranien, elle assure ne rien vouloir “d’autre au monde que le taekwondo, la sécurité et une vie heureuse et saine ».
https://l-frii.com/le-passeport-togolais-permet-dacceder-a-55-pays-dans-le-monde-sans-visa-en-2020/
Sans rien dire de ses projets, la championne olympique assure à son “cher peuple iranien” qu’elle reste “une enfant de l’Iran où” qu’elle soit.
Pour rappel, Kimia Alizadeh a décroché la médaille de bronze aux JO de Rio en 2016.