En pleine crise du Covid-19, la police israélienne a comptabilisé 3.937 appels de femmes victimes de violences contre 1.269 en mars, ce qui représente une hausse de 310% en l’espace d’un mois. Dans le même temps, le nombre de plaintes ou d’enquêtes ouvertes n’a augmenté durant la même période que de 7%.
Pour combattre le problème, le gouvernement du pays a décidé de prélever du budget 54 millions de shekels (près de 14 millions d’euros) pour mettre en place un plan présenté le lundi 22 juin 2020 par le ministre du Travail et de la Protection sociale, Itzik Shmuli.
« Il est temps de renverser l’équation, ce ne sont ni les femmes, ni les enfants qui doivent vivre dans la peur mais les hommes violents », a-t-il déclaré.
Une somme de 20 millions de shekels (5,17 millions d’euros) fera l’objet d’un budget d’urgence. Le ministère prévoit notamment 4,6 millions de shekels (1,19 millions d’euros) pour créer 2 centres d’accueil pour les victimes de violences et leurs enfants. 5 millions (1,3 millions d’euros) seront destinés au besoin d’assistance immédiate pour les femmes et les enfants qui ont fui leurs foyers suite à des violences conjugales.
Ensuite, neuf millions de shekels (2,325 millions d’euros) vont être consacrés aux centres d’accueil et de thérapie pour les hommes violents et 12 millions (3,1 millions d’euros) à l’établissement d’un nouveau centre d’urgence.