En Italie, dans la région de Bergame, à 50 kilomètres à l’est de Milan, la situation reste difficile sur le front du coronavirus. 6 prêtres sont morts ces derniers jours selon l’évêque des lieux.
« Bien que nous soyons très nombreux, le nombre de prêtres qui sont morts cette semaine et celui de ceux qui sont encore dans une situation particulièrement grave est vraiment élevé », a confié l’évêque de Bergame Mgr Francesco Beschi, à propos de la situation de son diocèse, dans une interview à InBlu Radio, le réseau de radio catholique de la Conférence épiscopale italienne.
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« Pour nous réconforter, il faut aussi dire que cette semaine, l’état de 20 prêtres s’est considérablement amélioré en quelques jours et d’autres ont déjà quitté l’hôpital. C’est un signe qui nous réconforte beaucoup », a-t-il ajouté. « Nous ressentons cette douleur en la partageant avec celle de nos communautés ainsi que le nombre de personnes infectées, malades et un nombre élevé de morts. Nous ne sommes pas séparés de notre communauté, même au moment de la mort ».
Mais la situation dans la province de Bergame reste difficile. Des centaines de personnes sont contaminées chaque jour et des centaines ont perdu la vie depuis le début de l’épidémie. Les hôpitaux sont en grande difficulté et le maire de Bergame lui-même, Giorgio Gori, a admis que pour certains patients, il n’y avait même pas la possibilité d’aller aux soins intensifs, car les places disponibles sont saturées dans tous les hôpitaux de Bergame.
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L’évêque de Bergame reste néanmoins plein d’espérance. « Au cours de ces 15 derniers jours, j’ai constaté une générosité croissante de la part de tous. Aujourd’hui, chacun est chez soi, mais je vois se tisser des liens de proximité vraiment significatifs. La relation à travers les médias et les réseaux sociaux se développant beaucoup, c’est aujourd’hui le seul moyen d’être proche de tout le monde ». Mais l’évêque reconnaît qu’il faudra s’armer de patience et de prudence. « Nous sommes passés d’une certaine indifférence à une meilleure connaissance et compréhension mutuelles. Il est maintenant nécessaire que ce partage soit maintenu dans les prochaines semaines », conclut Mgr Beschi.