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Italie : les lois anti-migrants de Matteo Salvini assouplies

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Ce mardi 6 octobre, les lois anti-migrants adoptées par le chef de l’extrême droite Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur à l’époque, ont été assouplies.

Matteo Salvini avait proclamé la politique des « ports fermés » et avait, entre autres, mis fin aux permis de séjour de 2 ans pour « protection humanitaire », un niveau de protection inférieur à celui accordé à une personne ayant obtenu l’asile, et dont bénéficiaient environ 25 % des migrants en 2017. L’asile n’était accordé qu’à ceux qui risquaient d’être torturés s’ils étaient rapatriés et les sanctions contre les navires des ONG secourant les migrants en Méditerranée et leurs capitaines étaient très sévères : les bateaux pouvaient être confisqués et les capitaines risquaient une amende pouvant aller jusqu’à un million d’euros.

Les ONG qui effectuent des sauvetages dans le respect du droit maritime et en coordination avec les autorités nationales ne seront plus condamnées à des amendes en vertu de la nouvelle loi. Les activités illégales seront en revanche sanctionnées par des amendes allant de 10 000 à 50 000 euros, et une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans. La nouvelle loi réintroduit également l’utilisation de centres d’accueil plus petits pour les demandeurs d’asile, supprimés par Salvini. En outre, les migrants ayant obtenu un permis de séjour auront la possibilité de le convertir en permis de travail, selon le gouvernement.

Une protection spéciale sera désormais offerte également à ceux qui risquent d’être soumis à des traitements inhumains ou dégradants, ou de voir leur droit à la vie privée et familiale violée. « Un mur a été abattu en Italie. Nous avons mis du temps, un peu trop longtemps, mais maintenant les soi-disant décrets de sécurité de Salvini ne sont plus », s’est félicité sur Twitter Giuseppe Provenzano, un ministre du PD.

Pour sa part, Mateo Savini a tweeté : « Le gouvernement ouvre les portes et les ports aux migrants clandestins ». Et d’ajouter, « L’Italie mérite mieux ».

Avec AFP