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Italie : l’impact négatif de la Covid-19 sur la natalité des femmes

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La crise de la Covid-19 a un impact négatif sur la natalité et le travail des femmes en Italie, déjà affectée par «une récession démographique», selon des chiffres présentés au parlement par l’Institut national de Statistique (Istat).« Le climat de peur et d’incertitude ainsi que les difficultés matérielles (…) causées par les événements récents auront un impact négatif sur la fécondité des couples italiens », a estimé le président de l’Institut national de Statistique Gian Carlo Blangiardo lors d’une audition le mardi 24 novembre au parlement.

En 2019, l’Italie avait déjà enregistré avec 420.000 son nombre le plus bas de naissances depuis plus de 150 ans, mais ce chiffre pourrait descendre à 408.000 en 2020 et 393.000 en 2021, selon les prévisions l’Istat. « La récession démographique qui frappe l’Italie depuis 2015 est significative et se traduit par un véritable effondrement qui n’a d’équivalent dans l’histoire italienne que si l’on remonte à 1917-1918, une époque marquée par la Grande Guerre et les effets dramatiques de la Grippe espagnole », a analysé Gian Carlo Blangiardo.

Parmi les facteurs ayant un impact négatif sur le taux de fécondité, figure notamment la situation défavorable du marché du travail, qui frappe en particulier les jeunes et les femmes. La chute du taux d’emploi entre février et septembre frappe davantage les femmes (-1,9 % contre -1,1 % pour les hommes), qui enregistrent non seulement une diminution de leur taux d’emploi durant les mois de confinement, mais aussi une reprise plus lente ensuite.

« La pandémie a eu pour effet d’amplifier les inégalités déjà présentes sur le marché du travail », résume l’Institut. La pandémie a détruit 80 % des emplois conquis par les femmes depuis la crise financière de 2008 : de 2008 à 2019, l’Italie avait enregistré 602.000 emplois supplémentaires occupés par des femmes, mais il a suffi de 3 mois entre avril et juin pour en détruire 470.000.

Avec Le Figaro.