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« Je suis peiné » : le triste message de Macky Sall envers Béchir Ben Yahmed

Crédit photo : rfi

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« Je suis peiné d’apprendre le décès de Béchir Ben Yahmed (BBY), fondateur du magazine « Jeune Afrique ». Je salue sa mémoire et rends hommage à son parcours exceptionnel. J’adresse mes condoléances émues à sa famille et au Groupe de JA. Paix à son âme », poste Macky Sall sur Twitter. Par ces mots, le président Macky Sall rend un dernier hommage à Béchir Ben Yahmed.

Plus jeune ministre de Habib Bourguiba, « BBY » a contribué aux pourparlers pour l’indépendance de la Tunisie. Devenu patron de presse, ce natif de Djerba continuait à accorder une place spéciale à son pays d’origine dans « Jeune Afrique ». Témoignages.

Sa singularité et son courage ont marqué les esprits. « C’était un véritable journaliste politique d’opinion, c’est-à-dire qui a des opinions, note le politologue Hatem Mrad. Il était la référence à l’époque de l’autoritarisme ». Comme lui, personne n’a oublié que le jeune Béchir a été le premier à oser fustiger le pouvoir personnel d’un Bourguiba au faîte de sa puissance.

Ses éditos, les fameux « Ce que je crois », étaient très attendus par des lecteurs qui appréciaient la liberté de ton du fondateur de Jeune Afrique. L’architecte et ancien directeur exécutif de Afek Tounes, Mohamed Ali Mankaï, raconte comment, au début des années 2000, BBY l’avait contacté en toute simplicité après avoir remarqué qu’il écrivait régulièrement au courrier des lecteurs. « Il était une icône de l’Afrique francophone et a marqué plusieurs générations. Mais il était aussi attentif à l’avis des lecteurs et avait le don de s’intéresser aux gens », confie-t-il.

Aujourd’hui très émue, la journaliste et militante pour les droits humains Souhayr Belhassen n’a jamais oublié ses années à Jeune Afrique, l’esprit qui y régnait, mais aussi l’exigence et la rigueur de « Si Béchir ». « C’était une école », se rappelle celle qui a cosigné avec Sophie Bessis une biographie de Bourguiba. Cette dernière est tout aussi bouleversée : « Chapeau bas. Si Béchir avait la presse dans la peau. Ma vie ne serait pas la même s’il n’avait pas été sur mon chemin. »

Avec senenews.com