La règle du mètre de distanciation physique imposée comme geste barrière pour limiter les risques de contagion ne semble pas être vraiment efficace, relève une étude. Selon les auteurs de ces travaux, d’autres paramètres, comme la ventilation des lieux ou la densité, sont à prendre en compte.
“La distanciation physique ne doit être vue que comme l’un des pans d’une approche de santé publique plus large”, expliquent-ils dans leur étude publiée dans la revue médicale BMJ.
Ainsi, au lieu de fixer à un ou deux mètres la distance physique à respecter, ces scientifiques recommandent la prise en compte des facteurs tels que la ventilation, la densité d’occupation des lieux, le temps d’exposition, le port ou non du masque ou encore le niveau sonore de la pièce.

“Plutôt qu’une règle de distanciation physique unique et rigide, nous proposons des recommandations graduées qui reflètent mieux la combinaison des multiples facteurs déterminant le risque”, avancent ces chercheurs de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni) et du MIT (Massachusetts Institute of Technology, aux États-Unis).
“Cela offrirait une meilleure protection dans les situations les plus à risque, mais aussi une plus grande liberté dans les situations les moins à risque, ce qui permettrait potentiellement un retour à la normale dans certains aspects de la vie économique et sociale”, ont-ils ajouté.
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Pour parvenir au bon équilibre, ces experts recommandent la création d’un tableau qui regroupe tous les facteurs de risque de transmission. La mauvaise ventilation d’une pièce serait ainsi l’un des facteurs de risque les plus importants.
À l’inverse, un lieu clos, mais ventilé où les personnes portent un masque présenterait un risque de contagion moindre. Selon ces chercheurs, la distanciation physique mise en place dans certains pays est basée sur “de la science obsolète”.