Ce vendredi 22 janvier, le laboratoire AstraZeneca a déclaré que ses usines ne pourraient pas fournir assez de vaccins pour répondre convenablement aux prévisions de l’Union Européenne.
En effet, au premier trimestre, AstraZeneca ne livrera que 31 millions de doses au lieu des 80 millions prévues, selon des chiffres évoqués devant des responsables européens. Les quantités seront donc réduites d’au moins 61 % avec un délai de retard qui n’est pas précisément estimé. Un fâcheux handicap pour les Européens qui pariaient sérieusement sur l’arrivée de l’AstraZeneca.
Un vaccin conçu avec la collaboration des universitaires d’Oxford afin de pallier les retards de Pfizer que l’arrivée du vaccin Moderna comble difficilement. Par ailleurs, le vaccin AstraZeneca est moins coûteux et n’a pas d’exigence de conservation à -70 °C.
Le laboratoire anglo-suédois justifie ce frein dans ses ambitions en avançant des difficultés de production. Il s’est prononcé lors d’une session du comité pour la stratégie vaccinale qui rassemble les laboratoires, la Commission et les gouvernements.
Ces derniers n’ont pas caché leur « profonde insatisfaction », une manière courtoise d’indiquer que le ton a changé. Et la Commission d’ajouter qu’elle va continuer à exiger de la prévisibilité et de la stabilité des livraisons à AstraZeneca.
