Dans son long texte publié mardi, le pape a plaidé pour « une justice réparatrice », en invitant « à rétablir des relations sociales équitables, en restituant à chacun sa liberté et ses biens, et en effaçant la dette des autres ». « Nous ne devrions pas oublier l’histoire de l’exploitation du Sud de la planète, qui a provoqué une dette écologique énorme, due principalement au pillage des ressources et à l’utilisation excessive de l’espace environnemental commun pour l’élimination des déchets », a argué le souverain pontife argentin.
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Les pays du G 20 ont décidé en avril de suspendre jusqu’à fin 2020 les remboursements de la dette des pays les plus pauvres. Des ONG, mais aussi la Banque mondiale, appellent à prolonger jusqu’en 2021 ce moratoire, qui concerne 76 pays.
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La crise du Covid-19 pourrait entraîner entre 70 millions et 100 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté à travers le monde, plus encore que précédemment estimé, a alerté le président de la Banque mondiale David Malpass, dans un entretien à l’AFP fin août. Cela rend « impératif », pour les créanciers, de réduire la dette des pays pauvres, a-t-il déclaré, allant ainsi plus loin que les appels à prolonger le moratoire sur la dette des pays les plus pauvres.

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Le pape François a également insisté mardi sur « l’urgence » de « réparer la Terre ». « Nous sommes à court de temps, comme nos enfants et nos jeunes nous le rappellent », a-t-il insisté. Cela passe par une protection des communautés autochtones contre « la mauvaise conduite » de certaines entreprises « qui à travers l’extraction préjudiciable des combustibles fossiles, des minéraux, du bois et des produits agro-industriels, font dans les pays moins développés ce qu’elles ne peuvent dans les pays qui leur apportent le capital », a rappelé le pape.