Alors que la fin du mois de janvier a rimé avec le classement du Rwanda comme la première nation africaine ayant mieux géré la crise liée au Covid-19 sur le continent, le pays de Paul Kagamé vient de subir une déculottée sur le plan des droits de l’homme.
Dans un rapport publié par l’ONG américaine Freedom House, le jeudi 4 février 2021, le Rwanda figure parmi les pays qui répriment plus leurs opposants à l’étranger.
Le rapport a mis en évidence les moyens utilisés par le gouvernement rwandais afin de faire taire ses opposants et attaquer les ressortissants perçus comme des terroristes, hors du pays.
Il s’agit notamment des moyens tels que des assassinats, de l’intimidation des proches aux opposants qui ont choisi de rester au pays, l’utilisation de logiciels espions ou encore des menaces digitales.
Selon l’ONG Freedom House, ces moyens « sont exceptionnellement importants pour un pays d’environ 13 millions d’habitants où presque un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté ».
Pour l’élaboration du rapport, des sources à base d’articles de presse, des documents gouvernementaux, des sources publiques et des interviews ont été utilisées.
De cette étude, il en ressort que le Rwanda a ciblé ou physiquement attaqué plusieurs de ses ressortissants, dans un minimum de sept pays depuis 2014. Dans ce classement, le Rwanda se retrouve aux côtés de l’Arabie Saoudite, de l’Iran, de la Russie ou encore de la Chine.
