Caché au Liban depuis son évasion spectaculaire du Japon, le magnat de l’automobile Carlos Ghosn a fait, ce jour, une apparition publique. Une première depuis des mois et qui n’a pas manqué d’être remarquée.
Lors cette apparition, dans une université près de Beyrouth, l’ex patron de Renault-Nissan est venu présenter un nouveau programme de conseil pour les cadres d’entreprises. Celui-ci comprendra une heure en tête-à-tête avec lui et des interventions de grands dirigeants d’entreprises, dont le Français Thierry Bolloré.
Interrogé s’il se préparait à se reconvertir dans l’enseignement, l’intéressé a indiqué qu’il ne se fermait pas les portes. « C’est une partie de ma vie, mais ça ne veut pas dire que je ne ferai que ça. Il y a plein d’autres choses que je ferai à côté », a-t-il indiqué.
Critiques sur le programme
L’autre moment fort de la présentation de son programme est celui du coût. Il sera facturé à 20.000 dollars pour les candidats dans ce pays où la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté.
Ainsi pour Sahar al-Attar, rédactrice en chef du magazine économique libanais Le Commerce du Levant, un tel programme dans le contexte libanais n’est pas bienvenu. Il capitalise sur son réseau personnel et le système éducatif libanais, mais les limites sont évidentes, observe-t-elle.
« s‘il vise les étrangers, qui va venir au Liban avec les problèmes de sécurité ? S’il vise les Libanais, qui va pouvoir payer, sachant que la plupart d’entre eux n’ont plus les moyens d’envoyer leurs enfants à l’université », se demande-t-elle.
Mais pour Carlos Ghosn, le seul obstacle est la confiance. « L’argent n’est pas un problème », a-t-il répété.