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Liban : la pénurie de médicaments s’empire

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Avec plus de 80 % de médicaments provenant de l’international, le secteur pharmaceutique au Liban est frappé rudement par la crise financière. D’ailleurs, il craint une suspension des aides relatives aux produits de première nécessité.

Faire le tour des pharmacies, se rendre compte de l’absence d’antibiotiques ou de sérums médicaux, continuer sa quête avec persévérance et anxiété est le quotidien de Habib Battah.

Ce dernier met généralement des journées complètes avant de pouvoir se procurer les médicaments de son père âgé, pris en charge à domicile en raison du manque de place dans les hôpitaux, remplis par les souffrants du Covid-19.

Au Liban, avec l’aggravation de la crise financière, les carences chroniques de médicaments sont légions. « C’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. C’est très angoissant, très chronophage aussi. Mais je n’ai pas d’alternative. On est contraints de s’adapter », explique le jeune quadragénaire, journaliste indépendant et fondateur du site Beirut Report.

Dans une pharmacie se trouvant dans la banlieue-est de Beyrouth, une cliente est conviée à revenir une semaine plus tard pour son médicament. « Ne pas pouvoir répondre aux besoins détruit la relation de confiance », déplore Joanna Francis, la pharmacienne.

Et d’ajouter : « Que peut-on répondre à un parent qui demande “comment vais-je nourrir mon bébé ?”, parce qu’il n’y a pas de lait infantile disponible ? » Sur les étagères, seules quelques rares boîtes de lait sont disposées.

Avec lemonde