La semaine dernière, des otages étrangères et le chef de l’opposition au Mali, Soumaïla Cissé ont été libérés par les djihadistes. Pour le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, cette libération s’est fait à un prix cher.
En effet, la libération était en contrepartie de l’élargissement de quelque 200 prisonniers djihadistes. Le président Burkinabé dans une interview à France 24 et RFI diffusée ce jeudi 15 octobre 2020, ne s’est pas retenu de souligner que cette contrepartie a été « payée cher ».
Il a par ailleurs affirmé n’avoir « pas du tout » été au courant des tractations, notamment de la libération du cerveau présumé de l’attaque djihadiste de 2016 à Ouagadougou.
«On a suivi les événements comme tout le monde (…) c’est le Mali qui a décidé de pouvoir gérer cette situation», «c’est une négociation entre l’État malien et le camp des preneurs d’otage», a-t-il précisé.
Pays frontalier du Mali et du Niger, le Burkina Faso est le théâtre d’attaques djihadistes régulières depuis 2015.
Des centaines de personnes y ont été tuées cette année dans des dizaines d’attaques visant des civils.
Les violences djihadistes, mêlées à des conflits intercommunautaires, avaient fait au total 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.