Un puissant séisme de magnitude 9,0 serait « imminent » au nord du Japon selon les experts, un cataclysme qui fait songer à un second Fukushima.
Cette catastrophe naturelle serait capable de provoquer un tsunami dévastateur avec des vagues culminant à 30 mètres, soit presque aussi hautes que celles qui ont frappé la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011, relate le Japan times.
Selon l’analyse des sédiments, des vagues géantes ont déjà inondé à plusieurs reprises les territoires côtiers de sept préfectures du pays au cours des 6.000 dernières années.

Celles d’Hokkaido et Iwate, situées dans la partie nord du pays, constitueraient les zones menacées par le tremblement de terre.
Tous ces pronostics ont été présentés lors d’une réunion gouvernementale tenue mardi 28 avril.
D’après les experts, l’épicentre du futur séisme se trouvera dans la zone où se rencontrent les fosses du Japon et des Kouriles. Celui du 11 mars 2011 avait fait plus de 18.500 morts et disparus.
Frappée par l’énorme tsunami, la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, a vu son alimentation électrique de secours et son système de refroidissement rompus ; la fonte du combustible dans trois réacteurs s’en est suivie entraînant la contamination de vastes territoires aux alentours du site. Il a fallu évacuer environs 470.000 personnes de leur domicile au cours des premiers jours.
Bien que la centrale ait été définitivement fermée fin 2013, la décontamination se poursuit toujours aujourd’hui. On imagine bien les répercussions qu’une seconde catastrophe du genre pourrait engendrer.
« Un tremblement de terre de cette catégorie serait difficile à gérer en développant une infrastructure lourde [les digues côtières, ndlr]. Pour sauver des vies, la politique de base serait l’évacuation », explique Kenji Satake, sismologue de l’Université de Tokyo.