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L’ONU s’attend à la plus forte baisse d’émissions de CO2 depuis la Seconde Guerre mondiale

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Pour endiguer la propagation du coronavirus, une bonne partie de la planète est appelée à se confiner. Moins de déplacements, moins de production d’énergie, signifient moins d’émissions de CO2.

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S’il s’agit d’une bonne nouvelle “à court terme”, le recul sera toutefois insuffisant pour respecter les accords internationaux en la matière, prévient l’institution de l’ONU. Pour honorer les objectifs de l’Accord de Paris, il faudrait une réduction de 7% par an dans les 10 prochaines années, a fait remarquer à la presse le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.

L’OMM appelle le monde à s’attaquer au changement climatique dans la même veine qu’il s’attaque au coronavirus. L’organisation onusienne plaide pour le développement de programmes de relance avec en ligne de mire une économie mondiale plus verte. “Les précédentes crises économiques ont souvent été suivies d’une reprise associée à une croissance des émissions, surmontant les niveaux d’avant-crise”, met en garde l’OMM mercredi, à l’occasion de la Journée de la Terre. “Nous devons faire preuve de la même détermination dans notre lutte contre le changement climatique que dans celle contre le Covid-19”, plaide Petteri Taalas. “Nous devons aplanir les courbes de la pandémie du coronavirus aussi bien que celles du changement climatique.”

Les situations météorologiques extrêmes ne vont pas être réduites par le coronavirus. La pandémie étend même le défi pour évacuer des populations en cas de désastre. De même, la combinaison de ces catastrophes et du Covid-19 pourraient encore davantage faire déborder les centres de santé. L’OMM appelle les gouvernements à se préparer et les soutiendra dans leurs efforts.

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Selon un rapport de l’organisme, la période 2015-2019 a été la plus chaude depuis le début de l’ère industrielle au 18e siècle. Le service Copernicus pour le changement climatique a également relevé que onze des douze années les plus chaudes en Europe avaient eu lieu au 21e siècle. Tous les indicateurs montrent que le changement climatique s’est accéléré au cours des 5 dernières années, avec une augmentation des niveaux de CO2, des températures des océans et du niveau des mers, ainsi qu’une contraction des glaciers.