«Quand on ne puise pas dans 100% des forces vives, mais qu’on puise dans 50% de ces forces vives, forcément on passe à côté de talents», a souligné sur RTL Laëtitia Saint-Paul, députée LREM de Maine-et-Loire et première femme militaire à l’Assemblée nationale depuis 1918. «Il [Emmanuel Macron] passe nécessairement à côté de talents», estime-t-elle faisant référence, en cette journée internationale des droits des femmes, à l’absence de parité dans l’équipe de conseillers d’Emmanuel Macron. Il n’y a qu’une seule femme pour 12 hommes.
«Petit miracle» toutefois, le groupe LREM à l’Assemblée nationale est quant à lui paritaire. «J’arrive pour la première fois de l’Histoire […] dans un groupe majoritaire paritaire», se réjouit-elle.
Et pourtant, égalité entre les sexes et lutte contre les violences faites aux femmes étaient la grande cause nationale du quinquennat du président français. De son côté, Élisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’Égalité femmes-hommes, a indiqué sur RTL en avoir parlé avec le principal intéressé.
«Si on prêche quelque chose d’aussi important, il faut donner l’exemple et nous en avons discuté», a-t-elle confié. «Monsieur le Président, vous ne donnez pas l’exemple», lui aurait-elle fait remarquer, sans révéler ce que ce dernier a répondu. Elle a toutefois tenu à rappeler que le gouvernement était totalement paritaire, avec «51% de femmes, et à des postes stratégiques».
Pour ne pas avoir respecté la parité, la mairie de Paris avait été condamnée à payer une amende de 90.000 euros en décembre dernier. Sputnik rapporte qu’en 2018, seuls cinq hommes occupaient des postes de direction et sous-direction sur les 16 nominations, soit un taux de femmes de près de 70%. «Il est paradoxal de nous reprocher des nominations qui permettent de rattraper le retard que nous avions», avait réagi Antoine Guillou, adjoint d’Anne Hidalgo chargé des ressources humaines.
