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Mali / Attentat de Bamako 2015 : ouverture du procès ce mardi

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Ce mardi 27 octobre 2020, s’est ouvert à Bamako (Mali), le procès des auteurs présumés des attentats de l’hôtel Radisson Blue et du restaurant La Terrasse en 2015 à Bamako.

Principal accusé, le Mauritanien Fawaz Ould Ahmed (ou Ahmeida), alias “Ibrahim 10”, lieutenant du chef djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, dont la présence était incertaine jusqu’à la dernière minute, a été amené sur le banc des accusés par des hommes cagoulés.

L’homme, né dans les années 1970 à Nouakchott, est accusé d’avoir tué avec un fusil d’assaut un Français, un Belge et 3 Maliens le 6 avril 2015 dans le restaurant La Terrasse, une action pour “venger le prophète” perpétrée dans la foulée des attentats contre l’hebdomadaire français Charlie Hebdo, selon l’enquête.

Il est également soupçonné d’avoir “planifié et fait exécuter” l’attaque, le 20 novembre de la même année, contre l’hôtel de luxe Radisson Blue. 2 hommes avaient alors “tiré sur tout ce qui bouge”, tuant 20 personnes, dont 14 étrangers, avant d’être abattus. 

De nombreuses parties civiles maliennes étaient présentes à l’ouverture du procès, mais nul proche de victimes occidentales, selon le journaliste de l’AFP. Une retransmission par visioconférence a toutefois été mise en place.

“Il s’agit d’une retransmission en direct pour que les parties civiles françaises puissent suivre, mais en aucun cas d’un enregistrement. Seulement du direct”, a expliqué le président de la Cour.

Le procès, dont la durée n’a pas été précisée, se déroule dans les locaux de la Cour d’appel, dans le sud de Bamako. Des soldats d’élite étaient placés dans et autour du bâtiment.

Fawas Ould Ahmed est apparu vêtu d’un long boubou gris. Ses cheveux crépus et une barbe fournie cachaient sa fine balafre sur le visage. A la question, “Avez-vous un avocat ?“, il a répondu qu’il “ne le connaissait pas”.

Au Mali, dans les affaires de terrorisme, de nombreux accusés se voient commettre un avocat d’office, souvent le matin même du procès. “Ibrahim 10” a déclaré préférer s’exprimer en arabe. “Un traducteur traduira”, a répondu la cour.

Sa présence était entourée d’incertitudes, après des rumeurs ayant indiqué qu’il faisait partie des quelque 200 détenus libérés début octobre en échange de quatre otages, dont la Française Sophie Pétronin et l’homme politique malien Soumaïla Cissé.

Seul un de ses 2 co-accusés était également présent à l’ouverture du procès.

 

Avec Africaradio