L’Allemagne fait un revirement sur la présence de ses troupes au Mali. Le gouvernement allemand fait volte face et souhaite accompagner le processus de transition en cours dans le pays alors qu’un retrait était envisagé dès 2023. Cependant, ce changement de ton de Berlin est conditionné.
Le gouvernement allemand souhaite, en effet, que ses soldats ne soient plus limités dans leur mission sur le sol malien. Aussi, Berlin réclame la tenue d’élections censées ramener les civils au pouvoir.
Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, a affirmé que son pays « a pris la décision de continuer à soutenir le processus de transition jusqu’en mai 2024, mais c’est lié à des conditions qui doivent être remplies ».
« Si une de ces conditions n’étaient pas remplies, nous serions amenés à revoir notre décision », a-t-elle ajouté, lors d’une rencontre avec son homologue malien, le colonel Sadio Camara à Bamako.
Selon Mme Lambrecht, l’une des conditions de la présence allemande est « que nous puissions remplir notre contrat opérationnel, réaliser notre mission au sein de la Minusma ». Une mission de reconnaissance qui n’a pas malheureusement été possible durant de longues semaines.
Au cours d’un « échange ouvert et honnête », elle a abordé la faculté de l’armée allemande à faire voler des drones.
Les interdictions de survol ou l’instauration de demandes préalables par les autorités maliennes a considérablement restreint les opérations aériennes de la Minusma. Suite au deuxième coup d’État du colonel Assimi Goïta, plusieurs pays européens ont quitté le Mali.