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Mali : l’ex-président IBK protégeait-il Sidiki Diabaté ?

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Curieuse coïncidence. Un mois après la chute d’Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK), l’artiste malien Sidiki Diabaté, le roi de la Kora, est derrière les barreaux. Il est accusé par une ancienne compagne de violences et de séquestration.

L’affaire a pris de l’ampleur avec la diffusion, sur les réseaux sociaux, d’images montrant les cuisses, les hanches et le dos enflés d’une jeune femme identifiée comme Mariam Sow. Il s’agit d’une influenceuse guinéo-malienne de 23 ans, connue sous le pseudonyme de Mamasita, qui a vécu une histoire avec l’artiste et a confirmé que c’était bien elle qui apparaissait sur les photos.

Ces dernières, a-t-elle précisé,  datent d’il y a un an. Mais « j’ai subi pire que ça, je me demandais s’il savait ce qu’il faisait », a laissé entendre Mariam Sow sur la télévision guinéenne, évoquant les coups de « rallonge » que le chanteur lui a assénée et sa séquestration dans une maison pendant deux mois.

Selon des journalistes maliens, cette affaire de Sidiki Diabaté était connue de tous. Mais, Sidiki étant le bon petit de l’ex chef d’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK),  donc intouchable. L’affaire a refait surface au lendemain du renversement du gouvernement d’IBK.

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Mariam Sow aurait profité d’un moment d’inattention du « gars » qui la surveillait pour s’enfuir. Elle a depuis saisi la justice. Les faits s’étant déroulés au Mali, une plainte a été déposée vendredi 18 septembre devant le tribunal d’instance de la commune 3 de Bamako.

Le musicien a été interpellé le lundi 21 septembre 2020 par la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ). Alors qu’il était placé sous mandat de dépôt, après trois jours de garde à vue, soit 72 heures,  le jeune musicien a finalement regagné  la prison le jeudi 24 septembre 2020. Sidiki Diabaté  y séjournera jusqu’à la date de son jugement.

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De son côté, Mariam Sow « ne cesse de recevoir des menaces (…), mais elle se porte bien. Elle suit des examens médicaux », a fait savoir son avocate, Me Nadia Myriam Biouele.