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Manu Dibango : Michael Jackson lui aurait volé l’une de ses chansons

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Un fait qui semble peu probable, mais qui est vrai. Le King of Pop Michael Jackson avait utilisé «Soul Makossa» du musicien camerounais Manu Dibango  pour sa chanson «Wanna be startin’ somethin’», sans l’autorisation de celui-ci.

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Ce sont quelques notes, pas plus. Pourtant, elles ont fait le tour du monde et filent encore des frissons quand on démarre le mythique album « Thriller » de Michael Jackson. En 1982, le King of Pop ouvre son futur triomphe par « Wanna be startin’somethin’», une ahurissante déflagration électro funk de 6 minutes. À la fin du morceau, une ritournelle prend le dessus et se répète en boucle : « Mama Ko, MamassaMamakossa » dans une ambiance africaine. Un clin d’œil à un vieux titre du musicien Manu Dibango. Seul problème : le saxophoniste camerounais décédé ce mardi du Covid-19, n’était pas au courant de cette utilisation et encore moins crédité par la star américaine.
« Je l’ai appris de manière inattendue, nous racontait-il en 2009. Une amie qui travaillait à l’ONU, à New York, m’avait envoyé une carte de vœux en ajoutant : et bravo pour la collaboration avec Michael Jackson. J’étais à la fois flatté que l’un des plus grands artistes du siècle me reprenne. Mais il était aussi en train de gagner beaucoup d’argent en se prétendant auteur du morceau. »
La chanson en question « Soul Makossa » date en fait de 1972 et figurait sur la face B d’un 45 tours, l’hymne de la Coupe d’Afrique de l’époque. « Elle faisait rire les gamins à cause de son refrain Mama Ko, MamassaMamakossa. Quelque temps plus tard, des producteurs américains sont venus chercher de la musique africaine en Europe et ils ont craqué sur cette chanson qui a été un succès outre- Atlantique. »
C’est ainsi qu’elle est tombée dans l’oreille de Michael Jackson et de son producteur Quincy Jones, en pleine préparation du désormais mythique « Thriller ».
Alerté par son amie new-yorkaise, Manu Dibango engage une procédure pour récupérer des droits sur « Wanna be startin’somethin’ » devenue un énorme tube à travers le monde. « Ma maison de disques a baissé les bras. C’est moi qui ai tout payé, je suis sûr que si j’avais été Johnny ou Sardou, les choses auraient été différentes. Quatre ans après, j’ai trouvé finalement un accord avec les représentants de Michael Jackson. Ils nous ont versé 2 millions de francs : un pour moi, un pour mon éditeur. »

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Certes, une belle somme à l’époque. Mais en contrepartie, Manu Dibango renonce à ses droits sur « Wanna be startin’somethin’ », qui figure toujours sur « Thriller », album le plus vendu au monde avec 66 millions d’exemplaires écoulés depuis sa sortie. Autant dire que le musicien aurait pu toucher beaucoup plus au fil du temps.