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Monnaie Eco : « C’est le Nigeria qui doit être la locomotive »

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Sur la question du projet de monnaie unique, Muhammadu Buhari, il y a quelques semaines, a fait savoir le sentiment de malaise qu’il ressent en apprenant que la Zone UEMOA souhaite reprendre l’Eco en remplacement du Franc CFA avant les autres Etats membres de la CEDEAO. 

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Le président avait ajouté dans une série de Tweet qu’il avait assez misé sur le projet « pour laisser faire les choses à la simple convenance et à la commodité ». Ces propos du locataire d’Aso Rock avaient laissé croire que les saboteurs du projet de monnaie unique venaient de l’Uemoa. 

Répondant à une question de Rfi le samedi 18 juillet 2020, à savoir s’il partageait le même avis, Gilles Yabi, fondateur du Think tank WATHI a d’abord fait savoir que c’est ce qui se dit dans la sous-région ouest africaine. Pour une décentralisation profitable à l’Etat et aux collectivités locales, “C’est le Nigeria qui doit être la locomotive“

« Lorsqu’on connaît les poids économiques relatifs des pays au sein de la Cedeao, on ne peut pas parler des errements dans la conduite du projet de monnaie unique en oubliant qu’il n’y a qu’une seule grande puissance dans la Cedeao, le Nigeria » a poursuivi l’analyste politique et économiste. 

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En rappelant que le Nigeria représente à lui tout seul 70 % du PIB de la Cedeao, Gilles Yabi estime qu’à ce titre, le géant d’Afrique de l’Ouest est un peu comme l’Alpha et l’Oméga du projet. « C’est le Nigeria qui doit être la locomotive et son ambivalence sur la monnaie unique est une évidence. Quelle que soit la direction à donner, que ce soit l’aboutissement du projet, son report à une date réaliste, voire son enterrement, c’est d’abord au Nigeria d’indiquer la voie et de convaincre les autres pays », a-t-il souligné.