En sommet ordinaire de la Cédéao à Niamey ce lundi, le président nigérian Muhammudu Buhari a soulevé la question du passage du Franc CFA à la monnaie unique Eco de la sous-région.
En décembre 2019, le président Alassane Ouattara, aux côtés de son homologue français Emmanuel Macron, avait annoncé que l’année 2020 sera celle du passage à cette nouvelle monnaie au sein de la zone monétaire.
Cette annonce unilatérale de la Côte d’Ivoire, qui n’était pas du goût du Nigeria, vient d’être remise en cause par le président Buhari lors du sommet de Niamey ce 7 septembre.
Pour ce dernier, le nombre élevé de pays de la Cédéao qui ne remplissent pas les critères clés de convergence, ne permet pas d’aller à cette monnaie unique.
Ainsi, sur les quinze (15) membres de la Cédéao, seul le Togo respecte la totalité des critères qui sont, entre autres, d’avoir un déficit en dessous de 3% du PIB, avoir moins de 10% d’inflation et une dette inférieure à 70% du PIB.
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En plus de la question des critères de convergence, le président Buhari a indiqué que la crise sanitaire et son impact sur les économies de la Cédéao doit amener les chefs d’Etat à la prudence et à ne rien précipiter au risque d’avoir une monnaie mort-née.
Il est à noter qu’au sein de la Cédéao se retrouvent huit pays qui utilisent le franc CFA, dont la parité fixe est arrimée à l’euro, et sept autres avec des devises différentes qui ne sont pas convertibles entre elles.