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Netflix : «Valéria», la nouvelle série espagnole qui fait craquer

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Sexe, bodega et sororité. Cela pourrait être le sous-titre de la nouvelle série espagnole de Netflix. Et si on l’avait enfin trouvé cette série digne de succéder à « Sex & the City » ? Seize ans après la fin des aventures de Carrie Bradshaw, le même souffle de liberté gagne « Valéria », interprétée par l’actrice Diana Gómez. Enfin!

Son visage vous est familier? Normal, la comédienne de 31 ans joue Tatiana, l’épouse de Berlin (interprété par Pedro Alonso) dans la « Casa de Papel ». Cette fois, l’héroïne ne se débat pas avec les galères quotidiennes dans le New York des années 2000 comme son illustre grande sœur, mais dans le Madrid de 2020.

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La trentenaire ne sait plus où elle va. Atteinte du fameux « syndrome de l’imposteur », cette « Bridget Jones » madrilène n’arrive pas à commencer son premier roman, sa vie amoureuse et sexuelle avec son mari périclite. Et son compte en banque crie famine ! Heureusement, elle se fait épauler par ses trois copines, pas mieux loties, qui traînent chacune des situations familiales compliquées mais en rigolent les soirs de canicule en descendant bière sur bière à des terrasses de bar.

Sur le papier, la bande, composée de la lesbienne qui n’ose pas faire son coming out auprès de ses parents, de la « polyamoureuse » qui assume ses parties de sexe enflammées avec un homme marié, ou de la bonne copine en manque de confiance en elle, fait cliché. On ne peut pas le cacher.

Cette fois, pourtant, cela marche plutôt très bien. D’abord parce que la série est diablement actuelle. Les héroïnes évoluent ainsi sur fond de guerre entre les taxis et les chauffeurs Uber mais aussi des groupes WhatsApp sur lesquels elles communiquent… Sans parler de la bande originale qui passe du Aya Nakamura dans les soirées espagnoles, du DJ électro marseillais Kid Francescoli et du London Grammar.

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On y retrouve aussi toute l’excentricité de la culture espagnole de 2020, celle de la chanteuse espagnole Rosalia à laquelle les personnages font souvent allusion. Une photographie minutieuse de cette jeunesse (de la décoration des appartements des filles en passant par leurs looks) a été reproduite avec un réalisme efficace, sans tomber dans la caricature. Ou alors en s’amusant, au second degré, comme l’intrigue autour de Victor, premier rôle masculin, beau gosse aux yeux revolver incarné par l’acteur Maxi Iglésias.

Attention, le tout est déconseillé au moins de seize ans, pour un grand nombre de scènes de sexe explicites (dont beaucoup de cunnilingus), mais jamais gratuites. Ces parties de jambes en l’air permettent même de briser les tabous sur la masturbation féminine, l’amour entre femmes ou les plans d’un soir.

Si Netflix n’a pas encore annoncé de saison 2, la fin de la saison 1 rend une suite plus que probable. D’autant que la série semble bien démarrer, se classant déjà parmi les dix programmes les plus vus en France sur la plateforme américaine.

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Et il y aurait de la matière pour poursuivre. La série est inspirée du livre « Dans les pas de Valéria », écrit en 2013 par Elisabet Benavent et vendu à plus de 1,2 million d’exemplaires en Espagne. Un best-seller qui a été suivi de deux suites… Bref, il est temps de vous plonger dans cette bulle de fraîcheur, libertaire à souhaits, et bourrée d’un humour anticonformiste qui fait du bien.

Avec Le Parisien