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Nigeria : l’effroyable découverte d’une journaliste d’investigation déguisée en travailleuse de sexe 

Crédit Photo : DW

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Tobore Ovuorie vient de décrocher le Prix de la liberté d’expression 2021 décerné par la DW. La récompense est à la hauteur d’un travail à haut risque réalisé par la journaliste d’investigation. Son histoire a inspiré une série télévisée : “Oloturé”. 

Le courage de Tobore Ovuorie lui a presque coûté la vie.  Elle a infiltré des réseaux de prostitution au Nigeria. L’histoire s’est passée il y a 7 ans, et la journaliste avait 33 ans.  Elle a fait sept mois de prostitution. 

Ses reportages ont mis en lumière les réseaux criminels impliqués dans la prostitution, le trafic d’êtres humains et d’organes. La journaliste avait décidé de faire la lumière sur ce qui était arrivé à son amie et à beaucoup d’autres qu’elle connaissait dans ce travail. Elle se fait alors passer pour une prostituée et infiltre le milieu, d’abord à Lagos, puis à Abuja et au Bénin, rapporte le Deutsche Welle (DW)

Elle a été témoin de la décapitation de deux victimes de cette traite, leurs organes destinés ensuite au trafic. Une fois arrivée à Cotonou, elle a réussi à s’échapper. En dépit du traumatisme subi durant cette enquête, Tobore Ovuorie reste plus que jamais engagée.

Un engagement et un courage qui lui ont valu le Prix de la liberté d’expression cette année. Le directeur général de la DW, Peter Limbourg, a ainsi salué la lauréate : “Je pense que si quelqu’un se met en danger pour découvrir la vérité, alors cela vaut tout le respect. Je pense qu’il est important que nous renforcions personnellement la lauréate car ses recherches difficiles l’ont exposée à des oppositions. Mais il s’agit aussi de renforcer le journalisme en Afrique dans son ensemble.

Depuis son enquête de 2013, Tobore Ovuorie continue de traiter des sujets sensibles et dit n’avoir aucun regret sur son parcours.