Le cardinal Philippe Barbarin a été relaxé jeudi en appel du chef de “non dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs” pour lequel il avait été condamné en première instance à six mois de prison avec sursis le 7 mars 2019.
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Le primat des Gaules avait été jugé coupable d’avoir gardé le silence sur les agressions sexuelles commises sur de jeunes scouts, entre les années 1980 et 1990, par un prêtre du diocèse, le père Bernard Preynat, qui a été destitué par l’Eglise en juillet dernier et a été jugé récemment. Le jugement pour ce dernier sera rendu le 16 mars.
« Cette injustice est aujourd’hui réparée (…) le cardinal Barbarin est innocent », s’est félicité l’un de ses avocats, Me Jean-Félix Luciani, après le rendu de l’arrêt de la cour d’appel. En première instance, les juges avaient estimé qu’en ne dénonçant pas à la justice les actes qui lui avaient été rapportés par une victime en 2014, Philippe Barbarin avait choisi de « préserver l’institution ».
Le Primat des Gaules en titre, dont le pape a refusé la démission, avait immédiatement interjeté appel, ne s’estimant pas coupable devant la justice des hommes – il avait en revanche demandé « pardon pour (ses) propres fautes » lors d’une messe. « Je n’ai jamais cherché à cacher, encore moins à couvrir ces faits horribles », a toujours dit le prélat, tandis que les victimes dénonçaient une « omerta » dictée par le Vatican.
Lors du procès en appel fin novembre, l’avocat général Joël Sollier avait réclamé la relaxe, dissociant le « cas individuel » du cardinal Barbarin et les « fautes morales et pénales » commises par l’Église face à la pédocriminalité dans ses rangs.
Avec Le Figaro