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Octobre rose : diagnostic précoce du cancer du sein, une nécessité

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Ce jeudi débute octobre rose, le mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein. Il s’agit du cancer le plus fréquent en France et il représente la première cause de décès par cancer chez la femme, rapporte Santé Publique France. Avec la crise sanitaire il faut, davantage encore, sensibiliser cette année, puisque le confinement a entraîné des retards de diagnostic, explique Axel Kahn, le président de la Ligue contre le cancer à nos confrères d’Europe 1.

« Cette année, du fait de la crise sanitaire de la Covid, il y a un retard considérable dans le diagnostic des cancers en général, et plus particulièrement des cancers du sein. Durant cette période de confinement, sur les trois mois, il n’y a eu que la moitié des diagnostics de cancer auxquels on s’attendait », détaille-t-il. « Par conséquent, alors que des retards de diagnostic de deux, trois mois ne doivent pas porter à conséquence normalement, on en est maintenant sans doute dans certains cas à des retards de cinq, six mois », indique le médecin.

En France, un programme de dépistage par mammographie est proposé à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans. Concrètement, elles sont invitées, tous les deux ans, à aller faire une mammographie de dépistage afin de diagnostiquer un possible cancer et le cas échéant, entamer les traitements aussi vite que possible. Selon les données de Santé Publique France, 6 cancers du sein sur 10 sont diagnostiqués à un stade précoce, 3 sur 10 à un stade intermédiaire et 1 sur 10 à un stade avancé.

Mais le confinement, lié au coronavirus, pourrait bien conduire à plus de dépistages tardifs. Rien que dans les Hauts-de-France, « 18 000 mammographies auraient dû être réalisées lors du confinement », avait indiqué en juin le docteur Marie-Pierre Chauvet, chirurgienne, coordinatrice du Centre de santé du sein au centre Oscar Lambret. « Avec un taux de détection de 7,5 pour mille, ce sont 130 patientes qui auraient dû être prises en charge pour un cancer du sein rapporté à une situation normale », a-t-elle détaillé. Ce qui a poussé l’hôpital, à jouer la carte de la prévention, pour faire revenir les patient(e)s, dès le mois de juin.

D’autant plus que ces retards de dépistages peuvent avoir des conséquences non-négligeables sur la santé, rappelle Axel Kahn. « Il y a lieu d’être inquiet parce que cela entraîne des chances perdues. Cela veut dire, hélas, possiblement sûrement des vies de femmes perdues ».

source : lavoixdunord.fr