La France et les pays d’Europe s’arrachent le Togo, comme un bout de pain. Oui le Togo. Pas Togo, pays d’Afrique de l’Ouest, mais le canapé le Togo. Eh oui ! Comment ce canapé surprenant est-il devenu l’un des meubles les plus à la mode en Europe ?
En février 1973, au Salon des Arts ménagers, Paris découvre un drôle de canapé imaginé par l’entreprise Ligne Roset. Il n’a pas de pied, il est boudiné. Il va pourtant séduire le monde entier. Mais il a fallu un peu de temps avant de convaincre le public. « Quand il a fait son apparition, les premières remarques étaient assez dures », rappelle Antoine Roset, l’actuel directeur marketing de Ligne Roset dans le podcast d’Europe 1 Studio « Marques de Famille » en partenariat avec Harmonie Mutuelle. « On a demandé à mon grand-père, à la tête de l’entreprise Ligne Roset, s’il n’avait pas oublié de faire les pieds, s’il n’avait pas eu le temps même… »
Derrière ce concept, il y a un homme de talent : Michel Ducaroy. Le designer s’est inspiré d’un tube de dentifrice replié sur lui-même pour concevoir ce canapé étonnant et très complexe à produire car les lignes sont courbes et rondes. Sa production demande énormément de précision et de savoir-faire.
« Adieu pétard, bonjour cigare »
Sa proposition n’a pas tout de suite séduit le public. Il a même fallu attendre plusieurs années, le temps que la génération Mai 68 s’installe… C’est grâce à ce changement d’époque et de mœurs que ce canapé moderne et subversif deviendra un mythe. « On avait un slogan à l’époque pour vendre le Togo : c’était adieu pétard, bonjour cigare. On venait embourgeoiser les intérieurs grâce au Togo. Mais on gardait ce twist soixante-huitard. On était près du sol », résume Antoine Roset.
Depuis, le Togo a été vendu à plus d’un million d’exemplaires, en France et partout dans le monde. Et aujourd’hui encore, c’est le best-seller de Ligne Roset !
Source : Europe 1