Comment une jeune Américaine, sans aucune formation en médecine, s’est-elle retrouvée à gérer une clinique ougandaise spécialisée dans le traitement des enfants en état de malnutrition ? C’est à cette question que les juges ont tenté de trouver une réponse au cours du procès de Renee Bach (la mise en cause) conclu ce vendredi 31 juillet en Ouganda.
Un reportage de la NPR, la radio publique aux États-Unis, révélait en 2019 l’histoire de cette jeune femme et de sa clinique où, en quelques années, au moins 105 enfants sont morts sur les 940 qu’elle a accueillis.
Covid-19 : une ado de 17 ans meurt après avoir pris de l’hydroxychloroquine
D’après des témoignages de volontaires du centre et selon des notes du blog où elle relatait son expérience, Bach réalise elle-même certains examens et interventions médicales sur des enfants mal nourris, mais aussi souvent gravement malades.
Les mères de deux des enfants décédés pendant ou après leur traitement dans le centre ont porté plainte contre Bach et son association, avec l’aide d’une organisation dirigée par l’avocate ougandaise Primah Kwagala.
Le procès s’est conclu par un accord entre les parties. Bach et son organisation ont versé 9.500 dollars (5.3 millions de fcfa) environ à chacune des plaignantes. « Aucun argent ne ramènera leurs enfants, a déclaré Kwagala, mais elles ont été apaisées, car elles ont finalement pu voir les dossiers médicaux de leurs enfants et ont pu s’entretenir avec Bach, qui s’est excusée.»
Des experts en malnutrition avaient expliqué à la NPR que les enfants mal nourris sont extrêmement fragiles et que toute intervention doit être supervisée par un médecin spécialiste, car même une opération bénigne peut être fatale.