Le site pornographique Pornhub a annoncé le mardi 8 décembre une série de mesures pour lutter contre les contenus illégaux sur sa plateforme en ligne après un article du New York Times y dénonçant la présence de vidéos pédopornographiques et de viols. L’article du quotidien new-yorkais affirme que, parmi les 6,8 millions de nouvelles vidéos publiées sur le site chaque année, « beaucoup montrent des abus perpétrés sur des enfants et de la violence non consentie ». En outre, le journal américain indique que Pornhub permet à ses utilisateurs de télécharger directement les vidéos depuis son site, permettant à chacun de les poster à nouveau sans limite.
« Aujourd’hui, nous prenons des mesures importantes pour mieux protéger notre communauté », a affirmé Pornhub, dans un message publié sur son site. « À l’avenir, nous ne permettrons qu’aux utilisateurs correctement identifiés de publier du contenu », assure l’entreprise. Pornhub explique que désormais, seuls les partenaires de contenu et les personnes qui tirent des revenus publicitaires en déposant des vidéos sur la plateforme pourront le faire. « Au cours de la nouvelle année, nous mettrons en œuvre un processus de vérification afin que tout utilisateur puisse mettre en ligne du contenu une fois le processus d’identification terminé avec succès », précise l’entreprise basée physiquement à Montréal au Canada et fiscalement au Luxembourg.
Les téléchargements de vidéos seront par ailleurs réservés aux utilisateurs payants, indique l’entreprise qui dit avoir également renforcé son processus de modération.
Pornhub a déclaré n’avoir « aucune tolérance » pour les contenus montrant l’abus sexuel d’enfants, dans un message transmis à l’AFP. L’entreprise a affirmé en avoir bien moins sur son site que les plateformes traditionnelles de réseaux sociaux comme Facebook, Instagram ou Twitter.
Lundi, les gestionnaires de cartes de crédit Mastercard et Visa ont engagé des enquêtes sur leurs liens avec Pornhub et assuré qu’ils couperaient les ponts avec la maison mère, MindGeek, s’il se révèle que le site ne respecte pas la loi.
Avec le Figaro.