La désignation de l’opérateur TIL, filiale du groupe italo-suisse MSC, comme nouveau concessionnaire du port de Douala au détriment du groupe Bolloré, après appel d’offres, est compromise. Et la bataille est loin de se terminer.
Le dernier rebondissement dans cette affaire est marqué par un document en circulation depuis ce jeudi et émanant de la présidence qui instruit la suspension du processus de cette nouvelle concession qui devait devenir effective dès janvier 2020.
En effet, dans une lettre signée et marquée du sceau « confidentiel », mais qui s’est rapidement retrouvée en circulation sur les réseaux sociaux, Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre secrétaire général de la présidence, instruit le directeur général du port à « suspendre les travaux de finalisation des termes du contrat de concession avec la société Terminal Investment Limited, TIL ».
Ceci au motif, poursuit-il, d’attendre « les conclusions définitives de l’affaire opposant le groupement APMT/Bolloré au port de Douala, affaire pendante au tribunal administratif du Littoral à Douala », rapporte RFI.
En clair, le processus qui devait connaître le départ du groupe Bolloré de cette plateforme portuaire et qui était rendu dans sa phase finale vient de subir un cinglant coup d’arrêt. TIL, s’il n’est pas définitivement exclu, va devoir attendre et le groupe Bolloré peut lui aussi à nouveau caresser le rêve de se maintenir comme concessionnaire de ce terminal à conteneurs qu’il gère depuis 15 ans.
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Le groupe Bolloré, s’estimant floué dans la conduite du nouvel appel d’offres, avait diligenté une double procédure contentieuse à la Cour de commerce international de Paris et au tribunal administratif de Douala. Le groupe a aussi, selon plusieurs sources, actionné des leviers politiques en sollicitant l’arbitrage du président Paul Biya en personne.