Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Pourquoi les très riches ne s’arrêtent-ils pas de travailler ?

Facebook
Twitter
WhatsApp

«Les milliardaires ne devraient pas exister», a déclaré le sénateur et candidat démocrate Bernie Sanders en septembre. Et d’ajouter durant le dernier débat démocrate que la disparité des richesses aux États-Unis était «un outrage moral et économique». «Le sénateur Sanders a raison», confirme Tom Steyer, un homme d’affaires et milliardaire californien, également présent lors du débat.

France : Patrick et Isabelle Balkany condamnés à 5 et 4 ans de prison ferme pour blanchiment

Mark Zuckerberg ne dit pas le contraire. Il a déclaré qu’«à un certain niveau, personne ne [méritait] d’avoir autant d’argent». Pourquoi, dès lors, les personnes très riches et ultra-riches continuent-elles de travailler et de gagner toujours plus?

Une partie de la réponse tient au fait que «pour ceux qui sont au sommet, trop n’est jamais assez», selon le journaliste Alex Williams dans le New York Times.

Contrairement à la noblesse d’antan, les riches d’aujourd’hui travaillent beaucoup pour maintenir et accroître leur capital. De Tim Cook qui se réveille à 3h45 à Elon Musk qui oscille entre 90 et 120 heures de travail hebdomadaire en passant par Lady Gaga qui amasse des fortunes grâce à la musique, le cinéma et maintenant le maquillage, les riches ne se la coulent pas douce.

 «Nous sommes ceux que nous fréquentons», explique Jim Rohn, conférencier et coach en développement personnel. Les riches fréquentent leurs semblables, habitent aux mêmes endroits et exercent des activités similaires.

Dans cet univers où la possession et le gain sont des principes de vie, difficile de se contenter d’un million quand son voisin en gagne 10. Ou de 10 millions quand sa voisine en gagne 70. Même si cela n’apporte pas forcément plus de satisfaction.

Edward Wolff, un professeur d’économie à l’université de New York qui étudie la richesse et les disparités, souligne que satisfaire tous ses besoins matériels imaginables n’est plus suffisant.

Alors que l’échantillonnage social amène les riches à penser que la société est plus fortunée qu’elle ne l’est réellement, l’envie de posséder se fait toujours plus pressante. Lorsque l’on a déjà tout, on se tourne vers les œuvres caritatives, les lieux culturels, les équipes sportives ou même l’espace.

Togo : la BAD recrute pour son Programme de Jeunes Professionnels

Toute cette richesse amène également son lot d’anxiété et de contraintes. Que faire en cas de krach boursier ou si Bernie Sanders ou Elizabeth Warren accèdent à la présidence : investir dans des lingots d’or ou acheter une île ?

James Rickards, conseiller en métaux précieux et auteur financier, note une inquiétude sourde parmi sa clientèle face à un avenir qui lui semble incertain. Un phénomène accentué par l’isolement qui frappe souvent les personnes qui consacrent leur vie à accroître leur fortune.

Avec Korii