Depuis près de neuf ans, Guillaume Soro tente d’épousseter ses habits de patron de rébellion pour faire briller un costume de potentiel chef d’État sans jamais y arriver tout à fait.
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Son nom reste associé à plusieurs affaires dont pourraient se servir ses adversaires pour tenter de lui barrer la route pour le palais présidentiel qu’il convoite pour 2020.
Dans sa parution de ce jour, Jeune Afrique indique qu’en France, l’ex-chef rebelle est mis en cause dans le cadre de la plainte de Michel Gbagbo pour « enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants » lors de son arrestation en 2011.
Mais en Côte d’Ivoire, après l’amnistie décrétée par Alassane Ouattara en 2018, Soro ne peut en théorie plus être rattrapé par des affaires datant de la crise ivoirienne.
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D’autres, plus récentes, le menacent, précise le journal. La plus grave concerne le putsch manqué au Burkina Faso, en 2015, au cours duquel Soro pourrait avoir joué un rôle actif, selon des écoutes rendues publiques. Si, à Ouagadougou, les protagonistes, Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, ont été condamnés au début de septembre, le « cas Soro » a été transmis à la justice ivoirienne, rapporte Jeune Afrique.
Enfin, en 2017, c’est le fidèle directeur de protocole de Soro, « Soul to Soul », qui s’est retrouvé dans la tourmente après la découverte d’une cache d’armes dans l’une de ses maisons à Bouaké. Selon de bonnes sources, plusieurs autres caches existent toujours dans le pays. En juin, des munitions ont été découvertes sous le… « pont Soro », à Abidjan. Une simple coïncidence, en l’occurrence : l’ouvrage a été surnommé ainsi après son inauguration, en 2011, par Guillaume Soro, alors Premier ministre.