Dans la riposte contre la pandémie du coronavirus, des instances ont été mises en place avec en leur sein des personnalités de tout bord. Le gynécologue congolais et prix Nobel de la paix Denis Mukwege a annoncé, ce mercredi 10 juin 2020, « avoir démissionné de ses fonctions au sein de la Commission Santé mise en place dans le cadre de la riposte contre la pandémie de Covid-19 dans la province du Sud-Kivu (dans l’est de la République démocratique du Congo) », commission dont il a dénoncé les manquements.
« Nous sommes (…) au début d’une courbe exponentielle épidémiologique et nous ne pouvons plus appliquer une stratégie qui serait uniquement préventive » explique dans un communiqué le Dr Mukwege.
« J’ai donc décidé de démissionner (…) afin de me consacrer entièrement à mes responsabilités médicales et de soigner cet afflux de malades à l’hôpital de Panzi ». Il faut rappeler que le Dr Mukwege a créé cet hôpital à Bukavu, capitale du Sud-Kivu, pour des opérations qui lui valent le surnom de ‘’l’homme qui répare les femmes”. Surnom qui fait allusion à ses interventions dans le cadre de sa lutte pour la réparation des femmes mutilées sexuellement, victimes collatérales de la guerre qui sévit dans le milieu.
Le Dr Mukwege déplore l’absence de tests disponibles dans la province et le non-respect des mesures de prévention. Il faut « plus de deux semaines pour recevoir les résultats des prélèvements envoyés à (…) Kinshasa », ce qui représente « un handicap majeur pour notre stratégie basée sur ‘tester, identifier, isoler et traiter ».
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Le Dr Mukwege a fait autant de dénonciation sur la gestion de la crise sanitaire dans son pays. Malgré ses multiples conseils, il n’a pas été écouté, le grand homme a préféré purement et simplement quitter le barque
