En RDC (République Démocratique du Congo), la justice a ouvert une enquête pour « mettre un terme au fléau » de la rémunération des fonctionnaires fictifs.
Le gouvernement avait espéré, en 2011, éradiquer ce fléau en optant pour le virement bancaire des salaires, mais hélas.
Le parquet général près de la cour d’appel de Kinshasa-Matete, révèle dans un document que cette dernière réforme n’a pas permis « d’éradiquer 133.253 agents fictifs, auxquels s’ajoutent 43.253 doublons ».

Pour la période « d’août 2011 à novembre 2019, la somme de 507,21 milliards de francs congolais (259,34 millions de dollars au cours actuel) » a été partagée « entre 50 personnes », conclut le parquet, sans préciser l’identité de ces 50 suspects.
Ces informations sont transmises le 9 septembre à l’inspection générale de la police pour une enquête approfondie.
Le parquet a demandé alors à la police judiciaire d' »obtenir les noms des différentes banques commerciales choisies pour assurer la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat depuis la bancarisation d’août 2011 à ce jour ».
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Pour rappel, le Président Tshisekedi a déclaré faire de la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics, la priorité de son mandat et la dernière condamnation de son directeur de cabinet Vital Kamerhe à 20 ans de prison pour détournement de 50 millions de dollars en est une preuve.