La présidente de l’Assemblée congolaise a demandé, en début de semaine, d’éviter les « malentendus » et les risques de « haute trahison », en réponse au président congolais, Félix Tshisekedi, qui a agité la menace d’une dissolution de l’Assemblée.
« N’est pas juriste qui veut et nous devons être très prudents, quand nous évoquons des textes constitutionnels », a ajouté devant la presse Jeanine Mabunda, proche de l’ancien président, Joseph Kabila.
Proclamé vainqueur de l’élection présidentielle, Félix Tshisekedi a conclu un accord de coalition avec son prédécesseur Kabila, qui a gardé la majorité au parlement.
Dimanche à Londres, où il s’est rendu pour assister au sommet UK-Afrique, le président avait brandi la menace d’une dissolution de l’Assemblée en cas de crise avec ses partenaires. « Jusqu’à présent, je n’ai vu aucun ministre s’opposer à mes décisions. Mais certains ministres me disent qu’ils subissent des pressions », a déclaré le président Tshisekedi. En cas d’obstruction, avait-il précisé « je serai contraint, en fin de compte, de prendre la décision de dissoudre l’Assemblée nationale ».
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Il ne faut pas « jeter en pâture » au public des articles de la Constitution au risque de provoquer « des incompréhensions et des malentendus », a réagi Jeanine Mabunda. La présidente de l’Assemblée a révélé qu’elle avait abordé la question de la dissolution lors d’un « entretien-vérité » avec le chef de l’État le 13 janvier, en présence du président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba, lui aussi issu du FCC de Joseph Kabila.