Le président Tshisekedi a rencontré des membres de familles de victimes de l’Antonov 72. Son chauffeur et plusieurs de ses escortes se trouvaient à bord. La présidence a officiellement confirmé mardi la localisation de l’épave dans la province du Sankuru et promis de faire la lumière sur cet accident.
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Les premiers corps qui ont été découverts autour de l’épave ont pu être rapatriés par la Monusco. La Présidence promet de faire toute la lumière sur ce drame et assure avoir mobilisé une équipe d’enquêteurs expérimentés. L’appareil, l’équipage, cet avion de l’armée congolaise, affrété par la présidence pour transporter le véhicule du chef de l’État et sa garde rapprochée, suscite bien des interrogations.
Cet Antonov 72 est sorti de l’usine en 1987 et a changé plusieurs fois de mains et même d’immatriculation depuis. La dernière, EK-72903, celle que l’on peut encore lire sur les débris de l’avion, ferait de lui un appareil de la flotte de South Airlines, la compagnie arménienne, mais au début des années 2000, ce sont d’obscurs opérateurs privés qui le gèrent.
Cet avion est à Kaboul en Afghanistan en 2006, en Ukraine et aux Émirats arabes unis en 2011. Pour les deux pilotes russes, le passif semble tout aussi lourd. Leurs noms ont été communiqués par l’ambassade de Russie. Le premier s’appelle Vitaly Shumkov, un pilote du même nom et du même âge a été brièvement arrêté en Thaïlande en 2010, accusé de transporter 30 tonnes d’armes nord-coréennes.
Son compatriote, Vladimir Sadovnichy, pourrait être le Vladimir Sadovnichy du même âge qui a été condamné en 2011 au Tadjikistan à 8 années et demi de prison pour trafic, après avoir traversé illégalement la frontière depuis l’Afghanistan avec son Antonov 72 pour le compte d’une société enregistrée dans les îles vierges britanniques.
Avec RFI