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Réchauffement climatique : ce pays risque de se transformer en désert

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Menée par un groupe international de chercheurs, une nouvelle étude suggère l’irréversibilité du réchauffement climatique observé en Asie de l’Est et plus précisément sur le plateau mongol.

Sur fond d’augmentation sans précédent des périodes de sécheresse et de fortes chaleurs pendant les 2 dernières décennies, le changement climatique de l’Asie de l’Est s’en trouve sans retour possible, estiment des chercheurs de Corée du Sud, du Japon, de Suède, des États-Unis et de Chine dans une étude publiée dans la revue Science.

En effet, ils ont reproduit les conditions climatiques de cette zone durant les 260 dernières années et ont analysé les cernes d’arbres dont les données sont répertoriées dans la base International Tree Ring Data Bank. Il s’agissait pour eux de savoir la manière dont la température et l’humidité des sols font changer ces cernes. Selon les résultats de l’étude, le réchauffement climatique se manifeste dans cette zone géographique depuis les années 90. La Mongolie s’avère une zone rouge où il a augmenté dans la deuxième moitié du XX siècle. Et comme cette région présente un niveau très bas de précipitations annuelles, à savoir moins de 300 millimètres, elle est particulièrement vulnérable à l’augmentation des températures.

En 2014, des chercheurs chinois avaient constaté une diminution de 26 % du nombre de lacs de plus d’un kilomètre carré, avec des réductions moyennes encore plus importantes de la taille des plus grands lacs. Durant la période estivale, le plateau mongol fait face à de longs anticyclones susceptibles de provoquer de puissantes vagues de chaud qui risquent de se propager au-delà de la région. Et de transformer ce pays en un désert aride, poursuit l’étude. La superficie des lacs du plateau mongol s’est déjà réduite rapidement. 

Actuellement, les nappes phréatiques disparaissent aussi, alerte Jee-Hoon Jeong de l’Université nationale de Chonnam en Corée du Sud, cité par Phys.org. Le changement climatique contribue à la destruction de l’écosystème de la région en impactant directement les herbivores comme les moutons sauvages, les antilopes et les chameaux, souligne Peng Zhang, auteur principal de l’étude et chercheur à l’Université de Göteborg.

Avec Sputnik.