Les dernières statistiques des avortements en France font état de 232.200 interventions. Cela traduirait pour certains une certaine facilité d’accès à l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) en France. Mais, si le nombre d’IVG est en hausse, cela est plus vraisemblablement dû à une dégradation du recours à la contraception.
Une tendance marquée chez les femmes les plus précaires, mais aussi chez les 20-29 ans qui sont les plus concernées avec en moyenne 27,9 IVG pratiquées pour 1.000 femmes.
« Tous les jours il y a une vraie défiance qui croît vis-à-vis de l’idée d’avoir un corps étranger dans son utérus, ou de prendre des hormones », explique au micro d’Europe 1 Philippe Deruelle, secrétaire général du collège national des gynécologues et obstétriciens français.
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Pourtant, si « ces modes de contraception ne sont pas parfaits, ils évitent d’avoir des bébés non désirés et de recourir à des IVG », rappelle-t-il. D’après la Drees, les femmes de cette tranche d’âge privilégient notamment les méthodes naturelles de contraception, beaucoup moins efficaces. Une tendance qui explique donc en partie le record du nombre d’Interruptions volontaires de grossesse pratiquées en 2019.