Le Burundi du président Evariste Ndayishimiye pourrait de nouveau compter sur l’occident notamment l’UE sur le plan financier. Une fructueuse rencontre a eu lieu entre le président burundais et l’ambassadeur délégué de l’UE, Claude Bochu.
En effet, l’UE avait suspendu son aide financière au Burundi suite à une crise politique survenue à la suite d’une candidature pour un 3e mandat de feu président Pierre Nkurunziza.
Mise en garde
L’UE devrait ainsi financer la réhabilitation du port de Bujumbura en collaboration avec la Banque Africaine de développement. Avant cette annonce, un groupe d’ONG avait mis en garde contre toute levée de sanctions en rapport avec la situation des droits humains dans le pays.
Dans une lettre ouverte adressée lundi aux ministres des affaires étrangères de l’UE, elles avancent que “des dizaines de nouveaux cas de torture ont été documentés depuis les élections de 2020, et au moins un détenu est mort en détention après avoir été torturé par des agents de renseignement en 2021.“
Peine de prison réduite
Hasard du calendrier, la cour d’appel du Burundi a ramené ce lundi la peine de Germain Rukuki de 32 ans à un an de prison. Il avait été condamné en 2018 à l’une des plus lourdes peines jamais infligées à un militant des droits de l’homme au Burundi. Il avait été arrêté en 2017 pour avoir participé en 2015 à des manifestations contre la candidature de Pierre Nkurunziza, aujourd’hui décédé.
L’annonce de cette candidature avait plongé le Burundi dans une grave crise politique, marquée par des exécutions sommaires, disparitions, détentions arbitraires, tortures et violences sexuelles visant les voix dissidentes. La condamnation de Germain Rukuki avait été invalidée par la Cour suprême du Burundi en juin 2019.
Avec Africanews