L’emprisonnement d’Alexeï Navalny en Russie fait secouer les diplomaties européennes, raison pour laquelle Ursula von der Leyen s’est prononcée.
« Je condamne l’arrestation d’Alexeï Navalny hier par les autorités russes, à son retour en Russie. Les autorités russes doivent le libérer immédiatement et assurer sa sécurité », a-t-elle déclaré dans un communiqué. « La détention d’opposants politiques est contraire aux engagements internationaux de la Russie », soutient Mme von der Leyen.
L’arrestation d’Alexeï Navalny, 44 ans, a été condamnée dès dimanche par le président du Conseil européen, Charles Michel, par celui du président du Parlement européen David Sassoli et par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. « L’arrestation d’Alexeï Navalny à Moscou est une offense faite à la communauté internationale, à l’Europe qui a contribué à lui sauver la vie », a notamment dénoncé M. Sassoli.
Plusieurs États membres ont demandé l’adoption par l’UE de nouvelles sanctions contre les autorités russes. « Si Navalny n’est pas libéré, nous devons envisager l’imposition de mesures restrictives en réponse à cet acte », a plaidé le chef de la diplomatie de la Lettonie Edgars Rinkēvičs.
Les dirigeants européens ont sanctionné en octobre plusieurs « hommes du président » Poutine pour l’empoisonnement de l’opposant russe afin de manifester clairement leur volonté de faire respecter le droit international. Alexeï Navalny accuse le président Poutine d’avoir ordonné l’empoisonnement auquel il a survécu en août.
Soigné en Allemagne, il est rentré dimanche à Moscou après cinq mois de convalescence et a été interpelé dès son arrivée. Il est recherché depuis fin décembre par le FSIN, le service en charge des prisons en Russie, qui lui reproche d’avoir violé les conditions d’une peine avec sursis dont il a écopé en 2014.
Invité à s’exprimer en visio-conférence devant le Parlement européen en novembre, Alexeï Navalny avait appelé les Européens à frapper au portefeuille les oligarques proches du président Vladimir Poutine pour être crédibles dans leurs sanctions.
source : journaldequebec.com