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Scandale se3uel : un gynécologue accusé de viol

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L’Université de Californie est au cœur d’un scandale sexuel. Lundi, elle a accepté de passer un accord avec la justice, d’une valeur de 73 millions de dollars qui devront être remis aux victimes une fois qu’il sera officiellement approuvé par le juge fédéral, rapporte CNN. Sept femmes accusent James Heaps, un ancien gynécologue obstétricien de l’Université, d’abus sexuels. Il a travaillé à temps partiel comme gynécologue au centre de santé étudiant de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) entre 1983 à 2010 puis a été embauché par UCLA Health en 2014. C’est en juin 2019 qu’il a été interpellé après avoir été accusé par deux anciennes patientes d’agressions sexuelles en 2017 et 2018, pour lesquelles il a plaidé non coupable.

L’action en justice menée par les sept femmes a été faite dans le cadre d’un recours collectif. Par conséquent, plus de 6600 de ses patientes pourront toucher une partie de l’argent, mêmes celles qui n’ont pas porté d’accusations contre lui. Cet argent sera distribué de 2500 à 250 000 dollars. «Selon nous, toutes les femmes ont été mises en danger et mérite une compensation», a déclaré l’une des avocates des victimes. Mais c’est au final un panel d’experts qui décidera du montant de la rémunération de chaque patiente en fonction de son expérience.

 “Cela n’implique aucune admission de culpabilité”

Les plaignantes ont expliqué que l’homme avait notamment fait des commentaires sexuellement inappropriés lors de visites médicales, qu’il avait touché des femmes pendant des examens sans porter de gants et simulé des rapports sexuels avec une sonde à ultrasons. «Le docteur Heaps maintient son innocence depuis la première accusation et cet accord passé ne change rien. Cela n’implique aucune admission de culpabilité», a réagi l’avocat du médecin dans un communiqué. Il a dit regretter que l’Université ait passé cet accord sans même rencontrer les accusatrices du docteur, dans un tribunal, sous serment.

UCLA a indiqué avoir débuté sa propre enquête en 2017, bien que la communauté sur le campus n’ait été informée que bien plus tard. Il a par ailleurs pris sa retraite en 2018 après que l’Université a refusé de renouveler son contrat. «Les incidents décrits dans la plainte montrent des actes présumés qui sont contraires à nos valeurs. Nous remercions les personnes qui se sont manifestées et espérons que cet accord – qui est toujours soumis à l’approbation du tribunal – soit un petit pas en avant pour les patientes concernées», a réagi UCLA Health dans un communiqué lundi. L’établissement a annoncé qu’il mettrait en œuvre un nouveau processus pour enquêter sur les allégations d’agression sexuelle, de harcèlement et d’inconduite, ainsi que pour instituer une politique d’accompagnement. D’autres mesures stipulées dans l’accord comprennent la mise en place de formations afin de fixer les limites à respecter, l’encouragement aux patients pour signaler des problèmes, la surveillance de la conformité des enquêtes sur les allégations d’inconduite potentielles.

Après son arrestation, plus de 200 femmes ont contacté l’Université pour décrire leur expérience avec le médecin. En août, le bureau du procureur du comté de Los Angeles a annoncé «huit chefs d’accusation supplémentaires d’agression sexuelle, deux chefs supplémentaires d’exploitation sexuelle d’un patient ainsi que sept chefs d’accusation de pénétration sexuelle d’une personne inconsciente». Il fait maintenant face à un total de 20 chefs d’accusation.

Avec Paris Match