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Science : mieux comprendre les superstitions autour des hiboux

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Chez les Celtes, l’hibou  faisait office de guide spirituel, éclairant le chemin à travers la nuit. Les Romains, eux, associaient cet oiseau à la sorcellerie et à la magie noire. Pour mieux comprendre ces superstitions et protéger ces oiseaux, des chercheurs lausannois ont lancé une vaste enquête internationale.

Durant des siècles, ces rapaces étaient cloués aux portes pour conjurer le mauvais sort. Aujourd’hui encore, leur connotation est rarement neutre, a indiqué lundi l’Université de Lausanne (UNIL) dans un communiqué.

Afin de mieux comprendre les comportements et les croyances liées aux hiboux, Alexandre Roulin et Christine Mohr, respectivement biologiste et psychologue à l’UNIL, ont lancé une étude à très grande échelle. Un des buts consiste à identifier si les représentations de ces volatiles, qu’elles soient positives ou négatives, varient selon les pays.

Aspects sociologiques négligés

«Au-delà des différences culturelles et géographiques, nous souhaitons savoir si le fait d’être superstitieux s’explique en fonction de l’âge, du genre ainsi que de facteurs psychologiques individuels comme les croyances paranormales et les traits de personnalité», indique Christine Mohr, professeure au Laboratoire d’étude des processus de régulation cognitive et affective, citée dans le communiqué.

«Pour protéger la nature, il est nécessaire de comprendre quels facteurs constituent un frein à sa conservation. Or les biologistes négligent souvent les aspects sociologiques et psychologiques», complète Alexandre Roulin, professeur au Département d’écologie et évolution et spécialiste des chouettes depuis près de trente ans.

Une phase initiale de l’étude, menée en anglais dans les pays anglo-saxons, en Inde et dans plusieurs états d’Afrique (Zimbabwe, Nigeria et Kenya), a permis de dégager des premières tendances. En Afrique, par exemple, les superstitions sont très marquées, plus qu’en Inde, et certainement plus que dans les pays anglo-saxons.

Afin d’élargir la recherche, un questionnaire en ligne est désormais traduit en près de 35 langues. Quelque 10 000 personnes dans plus de 50 pays y ont déjà pris part.

Avec 20 minutes