Cette année, la foire aux moutons connaît un vide spectaculaire ; en cause, la pandémie de coronavirus. Avec la hausse des prix, rare sont les clients qui arrivent à tirer leur épingle du jeu.
« D’habitude, mon budget, c’était 150 milles au maximum. Cette année, j’ai fait plus d’effort en montant à 175 milles. Cette année, j’ai fait plus d’effort en montant à 175 milles. » , se plaint Pape NDIAYE, un acheteur.
Pour les éleveurs, aussi, les temps sont rudes. Dans certains étales haut de gamme, le prix d’un mouton peut monter jusqu’à 4 millions de franc CFA, un prix qui n’est pas à la portée de la majorité des Sénégalais.
« La pandémie a beaucoup joué. On est resté trois mois, le confinement et tout ont beaucoup joué. Cela a touché tous les secteurs. On est obligé de comprendre les clients. On est obligé » s’exclame Lamine Sylla, un éleveur de moutons. Selon lui, le prix de la nourriture du bétail augmente tandis que les ventes sont en chute libre.
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Le ministère de l’élevage estime que 810 000 moutons couvriraient les besoins du pays. Pour pallier le manque, un peu plus de 202 000 animaux sont importés de pays voisins comme le Mali et la Mauritanie.
Pour faire face à l’urgence, le ministère de l’élevage teste une plateforme participative ; l’objectif, mettre en relation acheteur et éleveur.
« Ça nous permettra de moderniser le système de commercialisation du mouton, des autres produits animaux et du bétails. », explique le docteur Dame SOW, directeur de l’élevage au ministère de l’élevage.
En attendant, des millions de familles sont en attente de moutons pour honorer la fête de Tabaski qui s’annonce aussi rude avec la crise financière qui est issue de cette pandémie.
